Aufgrund der hohen wirtschaftlichen und historischen Bedeutung des Chas-
selas verfolgt Agroscope die Biodiversität dieser Rebsorte seit 1923. Bis 2013
konnten dank der Forschungsarbeiten 283 verschiedene Biotypen mit spezifi-
schen Eigenschaften identifiziert und konserviert werden. Dieses Kulturerbe
erlaubt es, die Vielfalt der Biotypen zu erhalten und die Qualität der Weine zu
fördern.
Im Gegensatz zu vielen anderen landwirtschaftlichen Produktionszweigen
ist der Rebbau weltweit in erster Linie auf die seit Jahrhunderten bekannten
traditionellen Rebsorten in den bewährten Anbaugebieten ausgerichtet.
Auch in Schweiz gilt dieser Grundsatz, auch wenn die Entwicklung von neuen
Rebsorten hierzulande einen erfreulichen Aufschwung erlebt. Die zahlrei-
chen, traditionell in der Schweiz angebauten Sorten weisen oft eine reiche
Vielfalt an Biotypen auf, die durch natürliche Mutationen im Laufe der
Jahrhunderte entstanden sind. Agroscope selektioniert diese bei rund
15 Rebsorten. Beim Chasselas umfasst die Sammlung mehr als 1400
ursprüngliche Biotypen, die im Laufe der Zeit aus alten Parzellen
gewonnen werden konnten.
Gemeinsame Identität mit irreführender Vielfältigkeit
Mit einem einfachen Gentest können die verschiedenen Typen des Chasselas nicht
voneinander unterschieden werden. Dies beweist ihre gemeinsame Herkunft. Alle
Rebstöcke stammen von ein und derselben Pflanze ab, die vor mehreren Jahrhun-
derten durch natürliche Kreuzung entstanden ist und seither immer vegetativ ver-
mehrt wurde. Trotz der gemeinsamen Identität hat die Rebsorte Chasselas eine sehr
grosse Vielfalt entwickelt. Diese war in unserem Land so stark ausgeprägt, dass die
Rebsorte bis ins 19. Jahrhundert nicht unter dem Namen Chasselas bekannt war,
sondern unter verschiedenen Bezeichnungen, die an die morphologischen Eigen-
schaften von gewissen Biotypen erinnern. So sprach man von «Fendant» für die
Typen mit fleischigen Beeren im Gegensatz zu «Giclets» dessen saftiges Fruchtfleisch
unter Druck herausspritzt. Gleichermassen existierten die «Bois rouges» im Gegen-
satz zu den «Bois verts» in Analogie zur Färbung der Rebtriebe. «Blanchette» war
ein weniger kräftiger Biotyp mit hellen Trieben. Zahlreiche andere Biotypen wurden
nach der Färbung der Beeren (grün, gelb, rötlich, rosa, rot, violett), der Form der Blät-
ter (petersilienartig) oder auch der Position der Triebe (aufrecht wachsend) benannt.
Andere, manchmal unsichtbare Veränderungen betreffen Eigenschaften wie den Er-
trag, die Zusammensetzung des Mostes und des Weins oder auch die Anfälligkeit
gegenüber gewissen Krankheiten wie der Traubenfäule. Diese Veränderungen sind
die Folge von Mutationen, die nur einen minimalen Teil des Genoms betreffen. Sie
sind im Laufe der Zeit zufällig entstanden und blieben dank vegetativer Vermehrung
der Weinrebe (Klonen) erhalten.
Erhaltung der Biodiversität des Chasselas
Die Anstrengungen zur Erhaltung der Biodiversität laufen schon seit fast einem Jahr-
hundert. Agroscope leitet die Arbeiten zusammen mit kantonalen Behörden und im
Kanton Wallis mit der Vereinigung der Rebschulisten. Dank der Arbeiten in alten
Parzellen konnten Rebstöcke mit spezifischen Eigenschaften gefunden und be-
schrieben werden. Lagen keine schwerwiegenden Virusinfektionen vor, so konnten
diese vermehrt und erhalten werden. Die Sammlung von Agroscope in Pully umfasst
alle identifizierten Biotypen und vereint somit die gesamte Vielfalt des Chasselas in
der Schweiz. Mit 283 Klonen ist sie die weltweit grösste Referenzsammlung. Auf die-
se Weise kann die grosse Vielfalt des Chasselas erhalten und für künftige Generati-
onen genutzt werden.
Züchtung und Verbreitung der für den Schweizer Weinbau interessantesten
Typen (Klonenselektion)
Die Verbreitung der ersten Klone des Chasselas geht auf die 1940er Jahre zurück.
Ziel war es damals, Typen mit regelmässigem Ertrag zu züchten. Aufgrund der Ver-
besserung der Anbautechniken stellte sich heraus, dass die ersten Klone manchmal
zu produktiv waren. In den 1980er Jahren wurde mit Hilfe der Referenzsammlung die
Züchtung von neuen Chasselas-Typen mit regelmässigem aber moderatem und qua-
litativ hochstehendem Ertrag wieder aufgenommen. Dadurch wurde die Verbreitung
von 5 neuen Klonen via Schweizer Zertifizierung ermöglicht. Demnächst werden 4
bis 5 zusätzliche Biotypen in die Liste aufgenommen. Damit soll nicht nur die Bio-
diversität im Anbau, sondern auch die Weinqualität gefördert werden.
En raison de son importance économique et historique, la biodiversité du Chasselas est sous la loupe d’Agroscope depuis 1923. Les travaux conduits jusqu’en 2013 ont permis d’identifier et de sauvegarder 283 biotypes aux carac-téristiques spécifiques. Ce patrimoine permettra de maintenir une diversification des clones proposés, favorisant le potentiel qualitatif des vins produits.
Contrairement à beaucoup d’autres productions agricoles, la viticulture mondiale valorise essentiellement les variétés traditionnelles connues depuis des siècles dans les terroirs où elles ont fait leurs preuves. La Suisse n’échappe pas à cette règle, même si le développement de nouveaux cépages y connaît également un essor réjouissant. Les nombreuses variétés traditionnellement cultivées en Suisse présentent souvent une riche diversité de biotypes, issus de mutations naturelles apparues au cours des siècles. Agroscope sélectionne actuellement une quinzaine de cépages, dont le Chasselas. Au total, ses conservatoires réunissent plus de 1400 biotypes originaux sauvegardés au fil du temps à partir d’anciennes parcelles.
Une seule identité mais un polymorphisme déroutant
Soumis à un test d’identité génétique simple, les ceps de Chasselas cultivés ne peuvent être distingués les uns des autres. Cela atteste de leur origine commune. Tous descendent d’une seule et même plante, apparue par croisement naturel il y a plusieurs siècles et multipliée à l’identique par voie végétative. Cette identité commune n’a pourtant pas empêché le Chasselas de développer un polymorphisme très important. A tel point que dans notre pays, ce cépage était connu jusqu’au XIXe siècle non pas sous le nom de Chasselas mais sous divers vocables rappelant les différentes caractéristiques morphologiques de certains biotypes. On parlait ainsi de «Fendants» pour les types aux baies charnues par opposition aux «Giclets» dont la pulpe juteuse gicle sous la pression. De même étaient opposés les «Bois rouges» aux «Bois verts» en fonction de la coloration des rameaux. La «Blanchette» était un biotype moins vigoureux et aux rameaux clairs. Une multitude d’autres types étaient également désignés selon la coloration des baies (vert, jaune, roux, rose, rouge, violet), la forme des feuilles (feuilles persillées) ou encore la position des rameaux («Plant droit»). D’autres modifications, parfois moins visibles, peuvent toucher des caractéristiques telles que la productivité, la composition des moûts et des vins ainsi que la sensibilité à certaines maladies comme la pourriture du raisin. Ces variations sont la conséquence de mutations ne touchant qu’une infime partie du génome. Elles sont apparues aléatoirement au cours du temps et ont été conservées grâce à la multiplication végétative des plants de vigne (clonage).
Sauvegarde de la biodiversité du Chasselas
Les travaux de sauvegarde de la biodiversité ont duré près d’un siècle. Ils ont été conduits par Agroscope avec le concours des offices cantonaux et en Valais, avec la Société des pépiniéristes viticoles. La prospection dans de vieilles parcelles a permis de repérer et décrire les ceps aux caractéristiques spécifiques. En l’absence de viroses graves, ceux-ci ont été multipliés et conservés. Le conservatoire d’Agroscope à Pully réunit l’ensemble des biotypes sauvegardés, représentant ainsi la variabilité du Chasselas en Suisse. Il héberge 283 clones et constitue ainsi la plus large collection de référence à l’échelle mondiale. La grande diversité du Chasselas est désormais préservée et sa sauvegarde assurée pour les générations futures.
Sélection et diffusion des types les plus intéressants pour la viticulture suisse
La diffusion des premiers clones de Chasselas remonte aux années 1940. L’objectif était alors de sélectionner des types régulièrement productifs. Suite à l’amélioration des techniques de culture, ces premiers clones se révélèrent parfois trop généreux. Dans les années 1980, la sélection de nouveaux types de Chasselas, aux rendements réguliers mais modérés et qualitatifs, a été reprise à partir des conservatoires. Elle a permis la diffusion de 5 nouveaux clones via la filière de certification suisse. Prochainement, 4 à 5 nouveaux candidats viendront s’ajouter à cette liste, favorisant encore la diversification et le potentiel qualitatif des vins.
Adresse pour l’envoi de questions / Auskünfte :
Jean-Laurent Spring, Responsable du Groupe de recherche viticulture
Agroscope, Institut des sciences en production végétale IPV
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